Il s’agit d’une très ancienne commune dont parlent les cartulaires dès le XIe siècle.
En 1197, Une donation-vente mentionne l'emprise territoriale des seigneurs de Signes. Menerguettes appartenait alors à Pierre de Signes (nommé Seigneur de la Môle dès 1204).
On apprend à la lecture d'un acte passé le 10 octobre 1221 à Chateauvieux, que Menerguette avait été cédé en 984 à Guillaume I et à sa femme Belielde, par Pons, évêque de Marseille.
En 1237, Raimond et Guillaume (fils de Pierre de Signes) vendent définitivement à la chartreuse de Méounes le pasquerium (paturage) dans les territoires qu'ils possèdaient à Chateauvieux, dans la vallée de Signes et ses terres adjacentes ainsi que dans le territoire du castrum de Menerguettes. La vente est faite pour 6 livres.
En 1253, la seigneurie est achetée par Hugues Raynaud, sous suzeraineté épiscopale. Mais H. Reynaud perd ses droits quelques années plus tard pour désobeissance à l'évêque.
En 1255, Mairaneguetas est cité par l'archidiacre de Fréjus et le sacristain d'Aix dans un document précisant l'étendue de l'archidiocèse d'Aix.
Un accord fut signé en 1584 entre la commune de Signes et l'évêque Frédéric de Ragueneau de Marseille concernant les moulins, fours, défends, herbages et paturages. Parmi les quartiers concernés figure Meynarguette, qui dépendait donc alors, directement de Signes.
À l'arrivé du Duc de Savoie en Provence, le conseil de Signes pourvoit le château fort de Meynarguette (alors propriété de Lazarin d'Espinassy), d'un corps de garde sous les ordres de Balthazard Sébolin. Ce poste devait défendre le passage du col, les récoltes, les instruments et les meubles que les particuliers y avaient déposés moyennant le paiement d'une taxe.
Le Castrum étant éloigné et ne pouvant être qu'irrégulièrement ravitaillé, le conseil finit par l'abandonner. Il demanda à son propriétaire l'autorisation de le démolir.
En 1593, Meynarguette est occupé par le capitaine Reboul, tenant pour le comte de Carcès. Après un don de fournitures, Reboul abandonna Meynarguette mais s'empara aussitôt de Chateauvieux, ce qui n'arrangea pas la situation pour la commune de Signes.
Le 17 décembre 1789, l'abbé Mouier prête serment à la République : il desservait Meynarguette depuis 47 ans.